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Analyses minérales capilaires

Importance des analyses minérales capilaires

Bien que les besoins diffèrent selon le sexe, l'âge, la pratique ou non d'une activité physique, les éléments minéraux sont indispensables à notre santé et doivent être considérés comme des nutriments, au même titre que les protéines, lipides, glucides et vitamines.
Les éléments minéraux interviennent dans de très nombreuses fonctions de l'organisme : ils sont essentiels à la transformation et à l'assimilation des aliments ; ils influencent l'activité des hormones ainsi que des vitamines et des enzymes ; ils participent enfin à la formation et au renouvellement des cellules et des tissus biologiques. C'est pourquoi l'oligothérapie s'inscrit dans de nombreux cas comme le complément efficace, voire l'alternative, de la médecine allopathique traditionnelle. Les domaines concernés peuvent être notamment la rhumatologie, les maladies infectieuses, la dermatologie, la neuropsychiatrie, la cardiologie, le sport, l'activité hormonale.
Contrairement à beaucoup d'autres substances biochimiques, cependant, les éléments minéraux ne sont pas synthétisés par l'organisme. La source naturelle d'approvisionnement de ce dernier en minéraux est donc l'alimentation. Mais, à une époque où la nourriture est à la fois variée et abondante dans nos sociétés, on constate que les apports utiles en minéraux tendent paradoxalement à se réduire. Les nombreux produits raffinés ou conservés de l'alimentation moderne sont, en effet, beaucoup moins riches en vitamines et en minéraux que les produits frais.

Classification des éléments minéraux

D'un point de vue quantitatif, on peut les classer en éléments majeurs et éléments traces. Les premiers sont présents en quantité importante dans les tissus, dont ils sont parfois les constituants de base (par exemple le calcium dans les os). Ces éléments majeurs sont relativement peu nombreux. Ce sont notamment le sodium, le potassium, le chlore, le calcium, le magnésium, le phosphore et le souffre. Les éléments traces ont quant à eux une faible ou très faible teneur dans l'organisme. Certains, comme le fer, le cuivre ou le zinc ont un mode d'action bien connu. Pour les autres, l'importance de leur nombre et la diversité des mécanismes mis en jeu ont conduit à envisager une classification fondée sur des critères qualitatifs.
Les éléments traces se distinguent en effet en oligo-éléments (du grec "oligos" : en petite quantité), indispensables au fonctionnement de l'organisme, et en éléments toxiques. Le plomb, le cadmium ou le mercure sont reconnus comme exclusivement toxiques, mais certains oligo-éléments, selon leur degré de concentration et la forme d'association chimique dans laquelle ils sont engagés, peuvent se révéler potentiellement toxiques. Ainsi, la plupart des métaux sont toxiques sous forme de sels ou d'oxydes, alors qu'ils peuvent être indispensables s'ils sont associés à des macro molécules organiques.
D'où vient que nous puissions porter des éléments traces toxiques ? Il y a plusieurs causes à cela : pollution des aliments par des toxiques résiduels issus de traitements agricoles inappropriés ; intoxication accidentelles par les métaux lourds (usage d'ustensiles de cuisine inappropriés, recyclage non contrôlé d'emballages de conservation, etc.) ; environnement professionnel à risques (métallurgie, chimie, traitement de surface...) ; pollution de l'air. Au risque d'intoxication s'ajoute, avec ce dernier facteur, l'inactivation des oligo éléments susceptibles de se combiner avec certains éléments chimiques comme l'oxyde de soufre, de carbone ou d'azote, surabondants dans les fumées industrielles.

L'analyse minérale des cheveux

La mesure des éléments minéraux dans l'organisme s'avère évidemment très utile pour confirmer un diagnostic comme pour suivre un traitement. Il pourra s’agir notamment :
- d'établir le profil minéralogique complet d'un sujet, et déceler le déséquilibre des balances minérales (en oligo-éléments).
- de dépister de façon précoce les intoxications par les métaux lourds (exemple : sujets soumis à des poussières industrielles, en contact avec des peintures au plomb...).
- de contrôler et d'adapter les apports minéraux nécessaires à un bon équilibre de l'organisme.
Les cheveux se prêtent particulièrement bien à cette mesure. Ils constituent, en effet, un milieu biologique homogène et chimiquement inerte. De plus ils sont faciles à prélever, à conserver et à transporter. Enfin la plupart des oligo-éléments sont présents dans les cheveux à des teneurs 50 à 100 fois supérieures à celles du sang, ce qui rend les mesures beaucoup plus aisées.
En fait la fibre capillaire se comporte comme une bande magnétique capable d'enregistrer au fur et à mesure de son défilement (en l'occurrence de sa croissance) tous les apports minéraux d'un organisme. Ainsi l'analyse des cheveux rend compte d'un "historique" minéralogique intégrant tous les évènements liés au passé récent d'un sujet, contrairement à l'analyse sanguine qui n'en reflète qu'une image instantanée sujette, en outre, à de nombreuses variations quantitatives et qualitatives.
On peut aujourd'hui dresser des profils minéraux de plus de 40 éléments pour un même individu ! Des références scientifiques sérieuses et fiables ont été publiées au début des années 80 par le H.A.S.B (Hair Analysis Standardization Board) pour exécuter et interpréter les analyses. Elles font l'objet d'un protocole admis et reconnu par l'Organisation Mondiale de la Santé et il n'y a aujourd’hui aucun doute sur la fiabilité de la méthode elle même.
Ce protocole est, bien entendu, adopté par les laboratoires avec lesquels nous collaborons. Lorsque l'interprétation d'un résultat peut faire l'objet d'un doute, cela est clairement signalé. L'interprétation globale des résultats, quant à elle, ne peut être réalisée que par un professionnel du secteur médical ou par une personne formée et habilitée à le faire. Ces résultats doivent en effet être interprétés dans leur ensemble et en tenant compte de l'interaction des éléments minéraux entre eux.